Le chocolat fait surgir beaucoup de controverse. En voici l’illustration d’une femme en detresse qui aime le chocolatun peu trop peut-etre.
Chocolat, il y en a qui disent que tu es trs sain. Que tu es un trs bon ami. Que tu remontes le moral. Que tu es un stimulant aphrodisiaque et que tu donnes envie de coucher avec ton homme comme si c’tait la premire fois. Que tu es gentil. Que tu es bon. Que tu es serviable.
Chocolat. Il y en a d’autres qui disent que tu es une vritable catastrophe. Que certes tu donnes envie de faire du sexe mais que tu nous fais croire des choses inexistantes. Que certes, tu remontes le moral mais tu nous le gches aussitt car tu fais de boutons. Que c’est vrai, tu es peut tre serviable de temps en temps mais tu fais grossir.
Bref il y en a qui t’aiment tellement et d’autres te dtestent simplement.
Moi tu sais, je t’aime vraiment. Tu es mon rconfort. Tu es mon anti-dpresseur. Tu te trouves partout avec moi, dans mon sac en forme de tablette. Sur ma table de chevet, dans la bonbonnire. Dans le frigo en forme de gteau la crme. Dans l’armoire en forme de biscuit. Et mme dans mon salon en forme de sculpture de femme nue.
Mais dans la famille tout le monde te dteste. Car oui comme tu le sais la haine et l’amour se trouvent exactement sur la mme chelle. Et oui, souvent je t’insulte. Je te jette soudainement a la poubelle. Je te dteste. Je t’accuse. Je te hais. Je te maudis. Tu me rends moche. Tu me rends grosse. Tu me fais des boutons. Tu me rends lourde. Tu me fais une mauvaise haleine. Tu me taches mas habits blancs. Tu transformes la femme sexy que je suis en petite fille grosse qui succombe devant la tentation.
Par ta faute, je me sens faible. Ou pour tre sincre, tu es mon miroir. Ce miroir que je ne veux pas voir. Ce miroir qui me fait voir que je ne suis pas modre. Que lorsque je commence a te manger, je ne peux plus arrter. Que une petite bouche et puis hopc’est partie pour une tourne de boulimo au chocolat. Je rentre dans ma chambre. Je m’enferme. Les enfants sont a l’cole. Mon mari encore au boulot. Et sans mme que je m’en rende compte la bonbonnire, qui, il y a cinq minutes chrono tait pleine s’est englouti dans mon ventre.
Alors, arrive cette prise de conscience. Ces remords. Comme si je venais de jouer au casino et d’y perdre tout mon argent. Et je pars vite acheter une nouvelle bonbonnire car que vais-je dire a Fred (mon mari)? Que je t’ai mange tout entier? J’ai honte. Je me sens coupable. Je me sens triste. Puis je me sens moche et grosse.
Chocolat, je t’aime. Chocolat, je te hais.